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Des son retour d'Indochine le 1er Bataillon Etranger de Parachutistes est envoyé dans les Aurès. Il y croise le 3ème Bataillon Etranger de Parachutistes, reformé a Sétif au début de 1955. Le 2eme Bataillon Etranger de Parachutistes rentre d'Indochine le 15 Novembre 1955 les deux Bataillons Paras-Legion sont tranformés en Régiments, le 3 ème Bataillon Etranger de Parachutistes étant dissous.

Le 1er Rep lieutenant colonel Brothier, adjoint commandant Jean-Pierre est affecté a la 10 ème Division Parachutiste avec pour garnison Zeralda un peu a l'Ouest d'Alger.

Le 2ème Regiment Etranger de Parachutistes lieutenant colonel De Vismes adjoint Commandant Masselot est lui, rattaché a la 11ème Division Parachutiste ,garnison Philippeville.

L'avenir des deux REP unités de réserve se dessine. Le 1er REP travaillera essentiellement dans l'Algérois, le 2ème REP dans le Constantinois.

Des le début de cette guerre d'Algérie, l'hélicoptère qui n'avait fait en Indochine qu'une apparition tardive et limitée, se révèle être un élément essentiel de la manoeuvre, lui procurant un rhytme inconnu auparavant. Les rotations accélérées permettent d'alimenter rapidement la bataille. Les Régiments Parachutistes deviennent des maitres dans les opérations héliportées.

Le secteur confié au 2eme REP a pour cible les Willayas 1 et 2 au départ de Batna, Taberdga, Kenchela, Tébessa, El-Millia.

Cités austères, Batna et Kenchela sont les points de passage obligés vers les Aurès. Ce bloc montagneux, dominé par le plus haut sommet de l'Algérie (Chélia 2328 mètres) Inspire le respect. La lutte n'y est jamais médiocre.

En ce qui concerne Tébessa (ainsi que Kenchela) ces deux secteurs ouvrent sur les Nementchas, zone de passage entre la Tunisie et l'intérieur. Dans ces djebels arides burinés par l'érosion, dans leur rocaille ingrate, les comptes se règlent au pistolet-mitrailleur et a la grenade.

Les opérations se succèdent jusqu'a l'automne 1956 ou le 1er REP est détouné sur Chypre. Le 6 Novembre il débarque sur Por -Fouad direction Port Saïd.

Au retour de cette expédition rapide les REP sont confrontés au terrorisme qui endeuille Alger. Le pouvoir civil, dépassé confie a l'Armée la mission d'extirper ce fléau qui ensenglante les rues.

Mettant le pied dans la fourmillière, les paras arrétent les suspects remontent les filières, traquent les poseurs de bombes et ceux qui les abritent. A l'automne, les poseurs de bombes sont décapités. Yacef Saadi et Ali la pointe sont neutralisés. Le colonel Jean-Pierre et l'adjudant Tasnady seront blessés lors de la capture d'Ali La Pointe.

Alger à la fin 1957 retrouve le calme

Commentant la tâche qui lui avait été assignée Jean-Pierre dira:

"c'était un sale boulot mais il fallait le faire"

Début 1958 la rebellion atteint son point haut. Grace a l'aide extérieure en Tunisie l'AlN s'est renforcée, cependant les barrages electrifiés de la Ligne Morice sont difficiles a franchir.

Le 21 Janvier 1958, le 1er Rep arrive a Guelma Jean-Pierre son colonel, le rescapé de la RC 4 en Indochine maitrise son sujet. Près de vingt ans de Légion derriere lui et une solide expérience de "chef de guerre", son adjoint s'appelle Morin, ses commandants de Cie se nomment Glasser, Martin, Ysquierdo, tous des Anciens de Dien Bien Phu, ses adjudants Tasnady, Filatoff, Dalla Costa sont tous des guerriers au courage éprouvé, quant aux jeunes il ne demandent qu'a foncer.

Les pemières rotations d'helicopteres du 1er Rep se dirigent toutes au petit matin vers La Mahouna, Guebar, Debar, Beni Mezzeline.

Dans la fraicheur de l'humidité matinale, les premieres raffales claquent. Ils sont la ! Les rotations d'hélicopteres s'accélerent, les T6 tournent et straffent les armes d'appui, mortiers, canons sans recul interviennent, l'artillerie donne.... Dans le ciel dans son Alouette le colonel Jean-Pierre règle ce vaste carrousel.

Comme a la parade les bérets verts s'élancent dans la broussaille et le rocher. Le pistolet mitrailleur est maitre, et les chargeurs se vident sous les ombres accroupies. Des défensives explosent pour nettoyer les fourrés de leurs derniers tireurs. Des hommes tombent. Des voix crient "infirmier" ....!

Sur ces pentes de l'Est Constantinois le 1er REP perd, dans ces semaines brulantes 111 tués, et 272 blessés, près de la moitié de son effectif combattant. L'AlN laissera sur le terrain près de 2000 morts. Le Général Vanuxem décerne au 1er Regiment Etranger de Parachutistes le titre de:

"Premier Regiment d'Assaut de l'Armée Française"

En petite Kabylie ou il est engagé, le 2ème Rep, a un bilan tout aussi flatteur en particulier dans les Beni Sbihi, au Sud Est d'El Millia ou le 26 Avril, jackpot les six comagnies du Régiment mettent au tapis plus de 220 rebelles en quelques heures.

Avec la bataille de Souk-Arhas, ou les deux Rep sont réunis, s'acheve pratiquement le grand affrontement du barrage Algéro-Tunisien Nord.

1er Rep
Textes et images
Pierre Dufour

Dès son arrivée sur le barrage le 1er REP, inaugure une série de combats, qui se multiplieront au rythme vertigineux des franchissements. Une première sortie dans le djebel Mahouna, sera couronnée de succès : 92 HLL tués MG 42 et 32 fusils récupérés. Entre Ie 3 février 1958, il tue 231 rebelles dans les Monts de Guelma et s'empare de centaines d'armes.

Le 29 janvier les sous-groupements BIanc et Lilas des capitaines Morin et Verguet font 10 prisonniers et 44 HLL sont tués. Le 2 février, une bande franchit le barrage au sud de Duvivier. Exploitant le renseignement Jeanpierre monte un bouclage dans Ia nuit. Blanc et Lilas sont au contact sur la cote 701. Disposant d'armes automatiques, les rebelles opposent une résistance farouche. En fin d' après-midi les dernières équipes sont liquidées : 47 fellagahs tués dont un chef de région, tandis que des munitions et des équipements sont récupérés. Toutes les compagnies accrochent regulièrement et les bilans évoqués plus haut sont monnaie courante.
Le 12 février vers 16 heures, le colonel Commandant le 60e RI et le secteur de Laverdure signale qu' une bande pourchassée par le 9e RCP aurait passé la journée dans le djebel Ourès. Un renseignement en provenance de la SAS d'Hamman-N'Bails indique que la bande a pris la direction du nord, au Nord du djebel Gourine. Le bond suivant doit la mener a l'avri de la forêt des Beni-Mezzeline dans le secteur du 1er REP.Aussi, Buchoud propose à Jeanpierre une opération en commun.

L'heure du débuché est prévue à 06H00 le 14, mais différents éléments indépendants du 9e RCP doivent être encore regroupés et "briefés. Le " 9 " quitte la route Guelma-Bône vers 08H00 tandis que le 1er REP est déjà plus à l'est, aux environs de Duvivier.

La 2ème Cie du 1er REP a quitté Guelma vers minuit trente.Les légionnaires une fois débarqués des GMC qui roulent en "black-out" prennent position après trois ou quatre heures de marche. A 6 h 30 toput est en place. Le régiment connait bien la forêt des Beni-Mezzeline. Au début du mois il y a accroché et détruit une bande d'une cinquantaine de rebelles.

Vers 7 heures la 3eme Cie du sous-groupement Lilas est prise a partie sur les pentes du Fedj-Zezoua par plusieurs armes automatiques. II n'y a plus de doute la bande recherchée depuis cinq jours se trouve là.

L'escadron atteint la cote 515 et récupère une quinzaine d'armes dont 2 MG 34. Les rebelles sont retranchés dans la falaise à 300 mètres en contre-bas de la ligne de de crête. Les avions, 2 T 6, puis 2 Mistral air, attaquent à la roquette. L'une d'elles arrive en plein sur l'escadron ; 3 officiers sont blessés. La 2ème compagnie vient relever l'escadron tandis que la 1ère Compagnie et la compagnie d'appui sont héliportées aux alentours de 515 vers 9 heures.

A l'issue de violents combats, vers 15 heures la "2" reste maître du terrain. Elle a dû être réapprovisionnée à trois reprises par les H 21 qui se posaient légèrement en arrière de la falaise. Bilan : 47 HLL tués, 4 armes automatiques récupérées. Le 1er REP n'a perdu que 2 tués et 10 blessés. La fouille du terrain se poursuit jusqu'au 16 Février par l'ensemble des troupes participant à l'opération. La bande est anéantie; elle a perdu 190 tués, 4 prisonniers, 13 mitrailleuses, 5 FM, 159 armes individueIles et une grande quantité de munitions. Le scénario basé sur la coopération inter-régimentaire se reproduit à quelque chose près dix jours plus tard .

Alerte Ifranchissement au sud de Duvivier. Dans la nuit du 25 au 26 février, deux "katibas "qui ont réussi a franchir le barrage sont prises en chasse par le régiment après une poursuite harassante, au petit matin du 26 les HLL s'enferrent sur les légionnaires-paras qui tiennent les hauteurs. II faudra dix heures de combat, l'intervention des appuis, un réapprovisionnement en munitions auxquels s'ajoutent plusieurs manoeuvres des DIH sous un feu bien ajusté, pour venir à bout des fellaghas.

Un bilan des plus impressionnants vient augmenter le fabuleux tableau de chasse du régiment : 197 HLL tués, 7 prisonniers ; le butin est considérable : 8 mitrailleuses, 7 fusils-mitrailleurs, 116 fusils de guerre, 46 pistolets-mitrailleurs, 3 pistolets, un PIAT avec 24 obus, 154 grenades, 28 roquettes antichars et 60000 cartouches. Au cours de la même opération, agissant sur renseignement, le 2e REP s'installe en embuscade à Kalat-Megroum-EI-Ougani à proximité de la frontière tunisienne. A 09H30, une katiba tente de forcer le barrage. Le combat s'engage, il dure jusqu'à 19 heures. La bande est détruite ; 149 HLL sont tués, Les légionnaires, qui saisissent un armement considérable déplorent cependant des pertes importantes : 8 tués, dont le lieutenant Maroni et 35 blessés.
L'ordre du jour du général Vanuxem, à l'occasion de la promotion à titre exceptionnel du lieutenant-colonel Jeanpierre au grade de commandeur de la Légion d'honneur témoigne de la redoutable efficacité du ter REP "Je félicite le lieutenant-colonel Jeanpierre pour sa promotion à titre exceptionnel au grade de commandeur de la Légion d'Honneur. En cette circonstance, j'adresse l'expression de mon admiration au chef, aux officiers, aux sous-officiers et aux légionnaires du 1er régiment étranger de parachutistes qui, par leur "valeur militaire", leur esprit de sacrifice, leur incomparable ardeur au choc, leur volonté farouche de vaincre, ont causé à l'adversaire, en moins de cinq semaines, des pertes s'élevant à 600 tués et amassé un butin de 457 armes, dont 29 mitrailleuses et 13 FM, battant tous les records des combats en Algérie et plaçant leur régiment au premier rang des troupes d'assaut de l'armée française".

Pendant deux mois encore, les "alertes de franchissement" retentissent de nuit comme de jour ; l'ALN intesifie son action jusqu'à cette fin du mois d'avril qui lui fut fatale. Du 6 au 9 mars, le 1er REP engage une katiba qui est anéantie. Bilan 190 morts et 11 prisonniers chez l'ennemi ; près de 200 armes dont 13 mitrailleuses sont détruites.

- Dans la nuit du 17 au 18 mars, 140 hommes passent au sud de Mondovi : 123 Fells sont tués et 10 faits prisonniers.

- Le 10 Avril suivant, agissant sur renseignements, le 1er REP est héliporté et transporté par voie routière dans le Djebel Debar. II se met en place par vagues successsives a partir de 13H30. Sa mission est d'interdire toute fuite vers le nord des éléments rebelles repérés. A 14h 15, les premiers accrochages ont lieu. Arrivée la première , la 4e compagnie est aussitôt prise à partie par un groupe de rebelles. Les fellaghas résistent furieusement durant toute la journée, tentant commme d'ahbitude de tenir jusqu'à la nuit pour profiter de l'obscurité. Les légionnaires- parachutistes ne leur en laissent pas le loisir et réduisent les résistances les unes apres les autres.

Dans ce terrain qui lui est étranger, la katiba venant de Tunisie a perdu 38 tués et 5 prisonniers. Le 1er REP qui compte 7 tués et 17 blessés récupère en outre, un mortier de 50 mm, une MG M, 2 PM et 27 fusils de guerre. Parmi les morts, triste journée, le sergent Roufosse, huit ans de service, titulaire de la médaille militaire, décoré de la Croix de Guerre des TOE, et de la croix de la valeur militaire avec trois citations dont une à l'ordre de la Division. Devant ses échecs répétés, le commandant décide de forcer le passage en engageant plusieurs unités simultanément et en divers points de franchissement 600 fellaghas réussissent à passer le barrage au sud immédiat de Souk-Ahras sans être décelés.

Les tranchées ne sont découvertes que dans la matinée. Les 9e et 14e RCP sont chargés de l'opération et le 1er REP est en réserve de ZEC à Duvivier. Le 30 Avril (Camerone) , la situation nécessite son engagement dans le secteur de la route de Souk-Ahras à Sedrata. Les légionnaires-parachutistes vont fêter Camerone a leur manière. Chargés de l'effort principal, ils gravissent les djebels, fouillent le maquis, sont enlevés en hélicoptère pour ratisser une autre partie de terrain, puis acculent les fellaghas sur le barrage. Parfois, un colup de feu, un homme tombe. Survient alors l'aviation qui "straffe" tout ce qui bouge. Une période de silence puis le feu se déchaîne. Les rebelles pris au piège vendent chèrement leur peau. L'artillerie, les mortiers, à nouveau l'aviation s'acharnent sur eux. Les Piasecki H 21 dansent un nouveau ballet, droppant les compagnies sur les hauteurs. Soudain, c'est l'assaut ; les PM crépitent, les grenades fusent. Les légionnaires sont au corps à corps, pas de quartier, chacun lutte pour sa vie, les médecins et les infirmiers sont débordés. Déjà les hélicoptères viennent évacuer les premiers blessés. Peu à peu le feu décroît ; poussés par des légionnaires, des prisonniers sortent des caches bras en l'air. Au prix de lourdes pertes dans les rangs du 1 er REP, le failek est anéanti. II laisse 270 cadavres sur le terrain et abandonne l'armement d'un bataillon.
Au cours de la bataille de Souk-Ahras, quasiment tous les régiments parachutistes sont engagés pour faire face à l'offensive de l'ALN. C'est le cas du 2e REP du lieutenant-colonel Lefort et du 18e RCP qui arrivent en renfort le 30 avril. Le 2e REP, qui vient d'obtenir un des plus beaux bilans de la guerre d'Algérie sur les crêtes des Beni Sbihi, dans le secteur d'El Milia, est aussitôt dirigé vers les djebels de Souk Ahras où le 1 er REP et le 9e RCP sont engagés dans une lutte sans merci avec les hommes de Chabou. Le colonel Lefort reçoit l'ordre de traiter la partie de terrain orientée sud-ouest - sud-est comprise entre l'oued Dekma et l'oued Chouk, en remontant du sud-ouest vers le nord-est. Une fouille méthodique rendue difficile par le terrain. Un peu partout des rebelles sont signalés, mais aucune réaction de leur part. A 15 heures, c'est toujours le grand calme. Les légionnaires fourbus n'ont même pas levé un lapin ! Une heure plus tard, les trois sous-groupements du régiment progressent vers le nord. Encore des rebelles ; comme tout à l'heure, ils ne ripostent pas, se contentant de se fondre dans le maquis. La bagarre se déclenche un quart d'heure plus tard. La 4e compagnie du capitaine Chollet, installée entre 760 et l'oued Boukaïa, est violemment accrochée sur son flanc droit. La compagnie portée de Bourgin et la "1ère" du capitaine Fayette sont "droppées" en renfort pendant que la zone où se terrent les fellaghas est traitée par l'aviation, l'artillerie, les mortiers de 120 et les 106 SR de la compagnie d'appui commandée par le capitaine Domigo. Après ce matraquage, les compagnies entreprennent le ratissage de la zone. A 17 heures, les rebelles sont complètement encerclés; à 18 heures, les légionnaires parachutistes donnent l'assaut en descendant du Mouadjene. Des coups de feu espacés, quelques prisonniers, et le silence tombe sur les crêtes.

A 19H45, l'affaire est terminée. C'est la paix des morts : au 2e REP on compte 2 légionnaires tués et 11 blessés. Chez les rebelles, c'est une nouvelle hécatombe : 54 HLL jonchent les pentes des djebels de Souk-Ahras. À partir du 3 mai, l'intensité de la bataille faiblit ; la bataille des frontières, et en particulier son épicentre de Souk Ahras où Chabou avait engagé 1300 djounouds, a coûté très cher à l'ALN. Sur ces 1300 hommes, seuls 160, "inaptes au combat" pour de longs mois, ont pu rejoindre les refuges des Nementchas ou de l'Aurès. 

Le 29 Mai est un jour de grand deuil ,et de sinistre mémoire, dans l'historique des Regiments Etrangers de Parachutistes. Alors que les deux Rep travaillaient ensemble, sur le secteur du djebel Mermera, le colonel Jean-Pierre dans son hélicoptère Alouette, est comme a son habitude, a la verticale, pour guider ses hommes. Le sifflement de la Turbine se mêle au crépitement des pistolets-mitrailleurs, soudain l'hélicoptere glisse sur le coté et fonce vers le sol. Une balle a sectionné, la tubulure d'arrivée d'essence. L'hélicoptere se crashe. La compagnie Ysquierdo se précipite pour dégager "son chef" mais il est trop tard...

"Soleil est mort"

Ce 29 Mai 1958 a quinze heures ,l'Algérie a eu raison du rescapé des camps nazis et de la RC 4.

Sur son cerceuil, le Général Massu Commandant la 10 Division Parachutiste après l'éloge funèbre ajoutera

"Mon colonel, nous vous le jurons, nous mourrons plutot que d'abandonner l'Algérie Française"

Figés sous les Armes le lieutenant Degueldre, et le sergent Dovecar entendront cette phrase, sans doute a cette heure çi ont ils fait le même serment ...

Jeanpierre est né à Belfort le 14 mai 1912.

Son père Officier d'active et saint-cyrien l'encourage dans cette voie. Le jeune homme au caractère déjà bien trempé et avide d'action; cette filière lui apparaît trop lente. Le 1er septembre 1930, il s'engage, 5 ans plus tard, il est admis à l'école militaire de l'infanterie et des chars de combat à Saint-Maixen. Il en sort sous-lieutenant et grace a son exellent classement il choisit la Légion. Le 15 mai 1937 il se présente a Siddi-Bel-Abbès. Il ne quittera plus la Légion.

Le 16 Avril 1939, il est désigné pour servir au Levant où il gagne sa première citation à l'ordre de la division. En 1941, au sein du 6ème Regiment Etranger d'Infanterie il sert le lieutenant Segrétain, autre figure légendaire des légionnaires-parachutistes, il assiste, impuissant, au drame franco-français en Syrie puis, en congé d'armistice, il pend une part active à l'action de Résistance, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur, une citation a l'ordre de l'armée, la médaille de la Résistance, mais aussid'être déporté au camp de concentration de Monthausen où il subira la misère physiologique des camps de concentration.

Il en réchappe de justesse. Aussitot nommé capitaine il se voit chargé du poste de recrutement de Khel Une tâche moralement difficile pour l'ancien déporté qu'il est mais dont il s'acquitte à la perfection, sans haine et sans ressentiment. Refoulant sans pitié les "SS fanatiques" et les "tortionnaires"  nazis qui cherchent a échappperr à un juste châtiment, il enrôle sous la grenade a "sept flammes" tes magnifiques guerriers germains du front de l'est ou les "Fallsschirmjäger" de Monte Cassino qui formeront l'ossature en Indochine aux cotés des proscrits et des laissés pour compte de la deuxiéme Guerre mondiale.

Enfin un jour de juillet 1848, dans la forêt de Khamisis, curieux de cette nouvelle arme des parachutistes pour laquelle il entrevoït d'ïmmenses possiblilités ,il rencontre le 1er BEP, une légende naît. Jeanpierre sera presque de tous les combats, de tous tes coups durs.Point n'est besoin de rappeler ici l'extraordinaire épopée de la RC4 et de la tragédoe des calcaires de la palmeraie de Goc-Xa en octobre 1950.

Rapatrié en novembre 1950 Il est nommé chef de bataillon en janvier 1951 et prend le Commandement du 2/1er Régiment Etranger d'Infanterie a Mascara. Au cours de son séjour en Indochine il a été cité deux fois à !'ordre de l'armée et promu fofficier de la Légion d'honneur.

Après l'holocauste de Dien-Bien-Phu, Jeanpierre retourne en Indochine. Il a à coeur de reconstituer le 1er BEP le plus rapidement possible. En février 1955, il en assure le rapatriement sur l'Algérie et son installation a Zeralda.

II participe immédiatement aux opérations de "maintien de l 'ordre" dans les Aurès et les Nementchas. Son action a la tête du 1er REP lui vaut une nouvelle citation a l'ordre de L'Armée. Jeanpierre qui s'est donné corps et âme à sa tâche ressent une Véritable frustration quand il voit le lieutenant-colonel Bro. thier prendre la tâte du nouveau règiment. Mais un an plus tard, son voeu, le plus cher se réalise ; le 23 Mars 1957, il est nommé à la tête du 1er REP, en pleine bataille d'Alger. L'outil qu'il a créé, peaufiné, va écrire sous, son commandement les plus belles pages de la guerre d'Algérie. Admiré par ses subordonnés et ses légionnaires, son intransigeance et la rigueur de son commandement lui valent auprès de ses pairs, des deux divisions parachutistes la réputation de former de parfaites mécaniques de combat faites pour tuer ou être tués. Jeanpierre n'en a cure et, à sort peste, il donne toute sa mesure, jusqu'en ce 29 mai 1958, quand le destin prend ta forme d'une mttrailleuse de 30 mm.

La réaction des légionnaires pour venger le "patron", démontre , si besoin était, tout le respect et l'affection qu'ils témoignaient a leur chef.

A ses obsèques à Guelma le Général Massu Commandant la 10ème Division-Parachutiste le salue en ces termes

"Vous rejoignez, colonel Jeanpierre, tous ceux qui en dix neuf ans de combats en Europe, en Afrique, en Indochine sont morts pour que la Farance vive. De cette héroïque phalange, vous fûtes l'un des meilleurs"

 Les évènements du 13 Mai 1958, ramènent le retraité de Colombey les Deux Eglises au pouvoir. L'illusion ne durera pas !

En Décembre 1958, le Général d'Aviation Maurice Challe, a remplacé le Général Salan muté en métropole, a son corps défendant. Le plan "Challe" commencera par l'Oranie, pour se terminer par le Constantinois. A cet instant le 2ème Rep, perd l'une des figures de proue de la Légion, le capitaine Pierre Bourgin, tué au combat au Nord-Est de Souk-Ahras. Bourgin grand soldat d'Indochine, troubadour, poête, boutte en train inépuisable, "Von Palaïeff" avait une vie intérieure, que ses camardes ne soupçonnaient pas. Les Légionnaires Parachutistes, récitent aujourd'hui sa prière trouvée sur sa dépouille, et qu'il avait rédigé dans le secret de lui-même ....

Les guerriers peuvent aussi être des mystiques ...

Les grandes opératins du plan Challe, se sucèdent pour les deux Régiments Parachutistes de la Légion Etrangère.

"Courroie" 18 Avril-18 Juin OUarsenis-Dahra,1er REp

"Etincelle" Hodn,1er Rep

"Jumelles" (juillet 1959-mars 1960) Grande Kabyl ,1er Rep

"Pierres Précieuses" (septembre 1959 mai 1960) Babor petite Kabylie

"Rubis" à partir du 6 septembre, 2ème Rep

"Saphir" à partir du 9 Octobre, 2ème Rep

"Turquoise" à partir du 3 novembre, 2ème Rep

Les bilans sont flatteurs. L'ALN prend des coups, dont elle ne se relevera pas.

L'adjudant Tasnady, le Hongrois, du 1er REP, tombe au champ d'honneur.

Officier de la Legion d'Honneur

Médaillé Militaire

Théatres des Opérations Extérieures : 5 étoiles

Croix de la valeur militaire : 6 palmes

Passé la phase dynamique qui a démantelé les katibas, commence l'étape la plus longue, la plus dure. Challe innove il porte résolument la guerre chez l'ennemi en imposant a ses troupes de rester sur le terrain.

Pour cette grande explication finale, le 1er REP s'implante en Grande Kabylie, le 2ème REP dans la région de Djidjelli. Les compagnies s'intallent pour durer. Les bivouacs s'établissent pour des semaines voire des mois, sous la tente le plus souvent. Désormais les crêtes, les pistes, les thalwegs grouillent de troupes, de jour comme de nuit.. Pour vivre les djounouds sont obligés de sortir de se deplacer. Les guetteurs les repèrent, les embuscades les déciment, les coups de main héliportés les traquent. L'écoute radion est permanent. La nasse se referme instantanément sur tout objectif signalé.

De tous côtés, c'est la curée. Sous la pluie dans la neige, les légionnaires ont une vie rude. De jour comme de nuit ils sortent. Ils rentrent trempés, fourbus, dans les guitounes a tous vents ou les gourbis plus ou moins rafistolés. Une soupe chaude est une aubaine, une "Kronenbourg" en boîte un luxe occasionnel.

Le djoundi devient une bête traquée. Ce n'est plus une lutte pour l'indépendance c'est une lutte pour survivre. 

 

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