En
l'an 2004, le 2e REP comprend 1 297 hommes, jeunes, sportifs, physiquement
rustiques et résistants, dont 1 000 combattants d'assaut
dotés d'un matériel de pointe et d'un niveau de compétence
élevé. D'ailleurs, les légionnaires sont dans
leur majorité des cadres potentiels et beaucoup peuvent se
targuer d'avoir le niveau de "moniteur commando".
Les
légionnaires parachutistes proviennent d'une soixantaine
de pays différents. On y trouve un tiers de francophones.
La Légion étant souvent une vitrine de l'actualité
mondiale, le recrutement provenant des pays de l'Est est en hausse
régulière.
La moyenne d'âge au régiment est de vingt-quatre ans
et tous les cadres se plaisent à dire que le légionnaire-parachutiste d'aujourd'hui a les mêmes qualités que
ses aînés. Les motivations d'engagement sont diverses:
goût de l'aventure, envie d'échapper à la monotonie
d'une vie ordinaire, désir de couper avec son passé
ou simplement recherche d'une certaine éthique de vie. Mais
ce qui différencie souvent le légionnaire d'un engagé,
et ce dans n'importe quelle armée, c'est qu'il est presque
toujours "fort d'une expérience de vie". Le choix
de l'engagement "provient toujours de cet acquis", qu'il
soit heureux ou malheureux, et cela apporte au régiment une
maturité et une sérénité dont peu d'unités
peuvent se prévaloir. Dans un cadre militaire, cet état
de fait est pratiquement unique, car tout nouvel engagé est
conscient que son choix le fait entrer dans un processus qui peut
l'amener aux confins de la résistance humaine. Sa formation
va l'amener à assumer pleinement ce choix.
Le
2e REP n'existe que parce que chacun de ses membres, du simple légionnaire
au chef de corps, est imprégné de cet "esprit"
si particulier.
À la création de ce nouveau type de soldat en 1946,
beaucoup parièrent sur la rapide disparition de l'unité,
arguant l'incompatibilité entre la souplesse du parachutiste
et la massive puissance du légionnaire... Pourtant. BEP puis
REP ont largement gagné leur place sur les "sentiers
de la gloire" et, de nos jours, grâce à son "esprit"
si particulier, le 2ème Régiment Etranger de Parachutistes
demeure cette troupe d'exception au service de la France.
Un esprit ne s'explique pas mais se vit au quotidien. Aussi il est
difficile, en quelques pages, de décrire au profane le souffle
qui anime chaque membre de ce prestigieux régiment. La première
chose qui frappe l'observateur qui a le privilège de côtoyer
l'unité, c'est l'engagement total de chacun de ses membres.
Ici pas de demi-mesures, et la "rigueur" de la légion
est omniprésente au quotidien, y compris pour des activités
apparemment anodines. Le simple fait de se présenter de façon
réglementaire du légionnaire a par exemple sidéré
les officiers des "Gebirgsjâger" allemands qui ont
récemment partagé les activités du REP en Bosnie.
Le souci du détail est cultivé au point qu'il peut
agacer les autres corps de troupe travaillant avec le REP.
On
est Légionnaire-Parachutiste
24 heures sur 24 et ceux qui ne peuvent tenir le rythme, et tout
spécialement les cadres, ne restent guère au régiment.
Cette sélection naturelle entraîne par contre une homogénité
dans les cellules de commandement, où tout le monde se connaît
et se côtoie depuis des années.
Si
le systême rigide de la Légion ne permet pas, apparamant
de familiarités entre officiers et sous-officiers on peut
néanmoins discerner une certaine complicité.
Aussi peut-on considérer le 2e REP comme une grande famille.
Mais pour y accéder, Ies débuts sont durs et tout
spécialement dans les grades subalternes II n'est pas du
tout facile d'être lieutenant au REP, à tel point
que d'autres formations critiquent vivement la façon de faire
des Légionnaires-Parachutistes, mais une fois cette methode
de commandement et de vie acceptée, le jeune Officier aura
toutes les chances d'être
pour
le restant de sa carrière
Plus on est rigoureux, plus on est détendu aimait
à dire le colonel Puga.
Cette rigueur dans la vie de tous les jours amène tout naturellement
à une sorte de sérénité , une certaine
joie de vivre est perceptible, on entend siffler ou chantonner dans
les couloirs, preuve de la jeunesse de caractère de l'unité.
Certains
ont comparé cette société presque exclusivement
masculine à une congrégation de "moines-soldats".
Soldats, certes, moines certainement pas car la rigueur dans l'exécution
du travail quotidien, n'empêche nullement de s'amuser, et
l'ambiance nocturne des rues de Calvi et la fête des Rois
le prouvent.
Souvent privé de foyer, le légionnaire considère
généralement que le monde Légionnaire-Parachutiste
est le sien, et partout où il s'installe, il y amène
le maximum de confort possible et travaille dur à nettoyer
et embellir le site. Les popotes sont des endroits chaleureux que
l'on retrouve dans les coins les plus reculés de la planète.
En partant, tout est impeccable, comme à Brazzaville, où
le REP, dans une ville pourtant livrée au pillage, ne laisse
pas un seul papier gras dans les cantonnements. Cette dernière
corvée de nettoyage se fait pratiquement sous le feu!
Le REP c'est aussi, bien sûr, la, "grande Légion" avec son culte de la tradition et la fête de Camerone,
qui célèbre l'arme et le devoir sacré d'accomplir
la mission jusqu'au bout... un état d'esprit permanent au
REP
A
la fin de la deuxième guerre mondiale, la Légion
Etrangère est un corps de troupe renommé et polyvalent, dont la réputation n'est plus a faire. Le conflit (39-45)
qui vient de se terminer, a d'ailleurs rajouté quelques lauriers,
a une couronne qui n'en manque pas.
De
Narvik a Bir-Hakeim, et du Liban aux Vosges, le légionnaire
a démontré, qu'il reste le fantassin de choc par exellence. Néamoins
un nouveau type de soldat s'est couvert de gloire ,pendant ce conflit
... "le parachutiiste", enveloppant l'ennemi, par un assaut
venu du ciel
La
Légion ne dispose pas d'unités parachutistes, alors
qu'un besoin urgent de soldats, aptes a cette qualification se
fait sentir en Indochine.
Malgré
les arguments de l'Etat-Major, qui oppose la rigeur et le poids
de la Légion, a la soupesse des parachutistes, le 3ème
Regiment Etranger d'Infanterie forme en 1949, une compagnie parachutiste
sous les ordres du Lieutenant Morin.
L'élan
est donné et un nouveau type de soldats entre dans la légende
le "légionnaire-parachutiste".
Pratiquement
a la même époque le 1er Bataillon Etranger de Parachutistes
est crée a Khamisis (Algérie), le 1er Juillet 1948
sous le commandement du capitaine Segrétain.
Le
2ème bataillon Etranger de Parachutistes, voit le jour un
peu plus tard le 1er Onctobre 1948 a Sétif (Algérie)
Un
3ème Bataillon Etranger de Parachutistes, est formé
en avril 1949 a Mascara, et s'installe peu apèrs a Setif,
ou il devient le dépot des unités engagées
en Extreme-Orient
L'époque
est celle d'une Armée Francaise démunie. Les paras
sautent de Dakotas, venus des surplus Américains et de JUnkers
52 rescapés de la guerre.
Nombre
d'hommes de cette nouvelle élite, sont d'anciens "fallschirmajäger"
auxquels se mêlent des hommes venus de toute l'Europe. Beaucoup
tomberont pour la France, et la Légion Etrangère en
Indochine.
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