Tchad 1986-1992
Opération
EPERVIER
Épervier
succéde à Manta. Le scénario est pratiquement
le même et la Libye menace à nouveau son voisin du
sud. De Bouar en RCA, le colonel Germanos envoie au Tchad les 3e
et 4e compagnies qui sont intégrées dans le dispositif
de protection de l'aéroport de N'Djamena.
À partir de mai 1986, Épervier est avant tout un dispositrf
à base de moyens aériens. "Mirage" et
"Jaguar" ravitaillés par KC-135 qui bombardent
les bases du nord tandis que des missiles "Hawk" abattent
deux Tupolev 22 en maraude. La principale mission des "bérets
verts" est d'assurer la protection de l'aéroport.
En
mai 1987, un EMT sous le commandement du colonel Wabinski relève
la composante "terre" d'Épervier avec quatre compagnies.
Les lieux sont connus, Kalaït, Biltine et Abéché,
que les anciens retrouvent avec plaisir. Les grandes victoires d'Hissène
Habré à Fada, Ouadi-Doum et Iaya Largeau permettent
l'allégement du dispositif. Néanmoins le 2e REP deviendra
désormais coutumier des missions "Épervier" avec
plusieurs déploiements.
Afin de ne pas faire monter la tension dans le nord, les unités
en "tournante" sont basées au camp Dubut à
N'Djamena.
D'octobre
1988 à mars 1989, l'unité, sous le commandement du
colonel Coevoët, effectue plusieurs nomadisations dans le sud
et conserve quelques détachements sur des sites importants
comme Abéché, base de départ des grandes opérations
vers le nord.
En novembre 1990, les 2e, 3e et 4e compagnies et le groupe CRAPS
sous les ordres du colonel Gausserès, interviennent pour
protéger les ressortissantsFrançais et Etrangers,
ainsi que les installations. lors de la prise de pouvoir d'Iris
Deby, les
compagnies occupent les points névralgiques de I'armée
tchadienne livrée à l'anarchie. À reprises
les légionnaires ouvrent le feu pour chasser des bandes de
pillards ou des groupes menaçants.
1
600 ressortissants de toute nationalité, y compris des prisonniers
Libyens, sont évacués. Le régiment reviendra
au Tchad, deux mois plus tard, dans le cadre d'une relève
normale d'Épervier, et ce pour Ia "dixième"
fois depuis 1969.
En 1992 alors que le régiment a été relevé
en juin, la 2e compagnie intervient en Décembre à
Abéché dans le sud, et à N'Djamena contrer
les activités des partisans Habré qui fomentent des
troubles.
Le 2 janvier, profitant de la diversion par le passage du rallye
Paris-Dakar, une bande armée qui s'est emparée des
bourgades de Liwa et de Bol menace N'Djamena ou est aérotransportée
une partie de la 2e compagnie. La simple vue des "bérets
verts" ramène le calme.
Après trois ans d'absence, le 2ème REP renoue avec
le Tchad sous les ordres du colonel Poulet.
Outre l'aspect opérationnel et le fait d'être au coeur
de l'action, un séjour au Tchad est toujours apprécié
par les soldats français. Le climat, l'environnement et l'espace
permettent de pratiquer des séances d'entrainement les plus
proches possibles des situations réelles, impossibles à
effectuer en Europe en raisons des contraintes de sécurité
trop importantes.
Le vent du désert burine les homme leur caractère...
Ce pays authentique ne peut qu'être aimé par les légionnaires-parachutistes.
|