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TCHAD (1969-1970)

 

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La Mise en place

en réparation

Les premiers événements débutent en 1967 par l'attaque de la gendarmerie de Mangalmé ou un officier Français est tué, puis en 1968 par l'assassinat de deux médecins Français tués par les hommes d'Ibrahim Abatcha leader du Front de libération duTchad (FROLINAT).
A cette même époque en 1968 la ville de Bardaï au Nord du Tchad dans le Tibesti est sur le point de tomber.
Le président du Tchad Tombalbaye demande une aide a la France pour reprendre cette ville et assurer la sécurité des populations.
Fin août le 3eme Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine débarque a Faya Largeau et dégage au bout de 3 semaines la ville de Bardaï.
La situation ne fait qu'empirer.
Le 15 mars 1969 un sous officier Français est tué a Oum El Hadjer le Général Arnaud reçoit pour mission de former l'armée Tchadienne profondément désorganisée tandis que le gouverneur Pierre Lami s'attaque aux Préfets qui lèvent des impôts a tout bout de champ, soulevant ainsi les populations.
Dans cette situation le gouvernement Français par l'intérim qu'effectue le Président Poher décide l'intervention Française.
Le 2ème REP étant le fer de lance de la 11 en Division Parachutiste est placé en alerte Guépard, et intervient en 48 heures le 16 et 18 Avril 1969, par un transport aérien d'urgence.

- Juin 1965 refus de payer l’impôt de capitation (prélèvement sur leurs troupeaux) les Moubi massacrent les autorités administratives.
- Représailles de l’armée Tchadienne 500 morts
- Septembre 1965 a Bardai (préfecture du tibesti) 5 morts
- 21 juin 1966 assaut livré par les rebelles contre le centre d’Am-Timan : 3 soldats tués
- Juillet 1966 combat. 16 septembre 1963 manifestation a Fort-Lamy. La troupe intervient : 300 morts entre les soldats du FROLINAT et soldats de l’ANT a Mangalmé (préfecture du Batha) : 23 morts récupération d’une mitrailleuse lourde
- 22 juillet Mangalmé, nouvelle attaque : 3 morts
- 31 juillet accrochage dans le centre de Koudjourou (préfecture du Batha). Evacuation des troupes de l’ANT
- 10 septembre : les partisans attaquent les soldats gouvernementaux pillards : 3 morts
- 18 septembre 1966 accrochage entre partisans de l’ANT a malikharoum : 5 morts
- 22 novembre les partisans attaquent une ligne de défense de l’ANT : 5 morts
- 22décembre 1966 attaque d’un groupe de méhariste dirigé par le chef Aboud : 5 morts
- 9 janvier 1967 les partisans attaquent un colon israélien dans la ville d’ATI-BATHA
- 10 janvier 1967 une grenade est lancée contre un groupe des soldats de l’ANT au centre de Koundjourou : 2 blesses
- 11 janvier les partisans attaquent le centre de KUISI (préfecture du BATHA) le chef et trois gendarmes sont tués
- 13 février : le chef BACHIR des tribus BOURGOUDE et MARAOU le chef et trois gendarmes sont tués
- 21 février 1967 les partisans lancent une attaque d’envergure contre le préfet de SALAMAT, KADRE ALLIO a l’aide d’armes automatiques et de bazookas : 40 morts, plusieurs tonnes d'armes et de munitions sont récupérés
- 9 mars 1967 attaque dirigée contre les soldats tortionnaires d’un village : 30 morts
- 21 mars ABBES le chef de la tribu des TOURNANG est abattu a ABOUDEIA
- 21 avril : prise importante de matériel lors d’une attaque de la localité de DARKA
- 8 avril un patriote et trois soldats sont tués lors d’une attaque contre ABOUDEIA
- 9 avril capture du commerçant israélien SHMIDT au cours d’une embuscade sur la route MELFI- ABOUDEIA
- 18 avril au cours d’une embuscade a NARGUI (GUERA, capture d’ABOUSIN chef de tribu : 3 patriotes et 21 soldats sont tués. Récupération d’une mitrailleuse.
- 18 mai 1967 : attaque dirigée contre le centre de HADJAR-MADGO : 3 soldats tués, 8 prisonniers
- 18 mai 1967 les partisans attaquent ARBOUT-CHATAC centre de GOZ-BEIDA : 5 morts
- 20 mai attaque lancée contre BOKORO : 3 morts
- 28 mai dans la préfecture du WADAY un soldat de lent est fait prisonnier
- 30 mai grande bataille a ABOURDA 15 morts du coté de l’ANT
- 15 juin incendie d’un camion de transport de l’ANT, société coloniale SCKN
- 12 juillet le centre MASALASEL est attaquée 4 soldats tues
- 21 juillet attaque d’envergure des partisans contre le centre de GAMA, qui sera occupé 24 heures : 4 morts importante récupération de matériel.
- 28 juillet importante attaque de l’armée de libération nationale contre le centre de HARRAZ (préfecture du BATHA). Le chef Mohammed DJEBELIK est tué : 20 morts dont un commandant.
Butin 25 fusils ,4 fusils-mitrailleurs, 35 grenades, 4 caisses de munitions
- 24 août attaque des partisans contre un cantonnement de l’armée gouvernementale ayant a sa tête trois officiers israéliens. Cinq heures de combat. Défaite des troupes gouvernementales.
Bilan : les trois officiers israéliens tués, 25 partisans morts. Récupération de 60 fusils, 6 pistolets mitrailleurs, 3 canons, 3 caisses de munitions, 45 grenades
- septembre 1967 : 1 gendarme français est tué
- 23 novembre 1967 les troupes gouvernementales sont attaquées a l’est d’ATI 8 soldats sont tués par des partisans
- 24 novembre le centre d’HADJAR MODOGO (préfecture du BATHA) est attaqué : 12 morts, 8 blesses
- 25 novembre les soldats de l’ANT attaquent par surprise les forces partisanes stationnées au centre de la préfecture de BATHA  échec les soldats se replient en laissant 3 morts
- 7 décembre 1967 dans la préfecture du BATHA un poste d’observation est pris d’assaut par les partisans : 5 morts
- 8 décembre après un verdict populaire, dans le centre du BAHREL GHAZAL le sultan SOKOUMA, le fils du cheikh TIDJANI et leurs complices sont exécutés.
- 13 décembre dans la préfecture du BATHA les partisans arrêtent et exécutent le cheikh ABOUDOUROU ABAKAR et ses collaborateurs. Le même jour assaut dirigé contre un groupe de soldats de 'ANT
- 16 décembre aux environs du centre deMASSAKORY dans le village de DOUMTPON une bataille acharnée oppose les forces partisanes : 34 morts de nombreux blesses, 4 camions de 5 tonnes incendies
- 27 décembre : attaque surprise des forces gouvernementales contre les partisans, le combat dure sept heures. Des mitrailleuses lourdes et légères sont utilisées du cote gouvernemental qui enregistre de nombreuses pertes en hommes et en matériel seulement 2 partisans seront tues.
- 29 décembre aux environs de RIG-RIG attaque surprise des soldats de l'ANT dirigée par des mercenaires : de nombreux morts et blesses du cote des forces réactionnaire, 34 partisans tués
- 20 janvier 1968 embuscade sur la route qui relie GOZ-BEIDA a Apache : 3 morts dont un mercenaire Européen. Capture de deux autres mercenaires dont l’un sera abattu en tentant de s'enfuir et de nombreux soldats.
Ce même jour est annoncé l’assassinat de deux médecins §Européens dans l’est par des bandes rebelles-
- 1er février 1968 embuscade sur les bords du lac FODJO de nombreux morts. Récupération d’un important matériel militaire
- 2 février attaque surprise dirigée par les forces gouvernementales contre le village d’HIBAN
- 11 février nouvelle attaque surprise contre le village de DOUGOUM près de la ville d'AM-TIMAN : 3 morts. Le même jour mort au combat d’IBRAHIM ABATCHA secrétaire général du FROINAT
- 5 mars les partisans attaquent le centre d’AOUZOU occupé par les forces gouvernementales : 8 morts, les autres prennent la fuite important lot d’armes et de munitions récupères par la rébellion
- 11 mars une compagnie constituée par 40 soldats gouvernementaux tombe dans une embuscade tendue parles partisans sur la piste de BARDAI 1 mort, deux blesses, le reste prend la fuite
- 13 mars nouvelle embuscade sur la piste de BARDAI : 5 morts
- 16 avril 1968 dans le centre d’AOUZOU les partisans attaquent un camion transportant des soldats de l’ANT. Le camion est incendié un lot important d’armes et de munitions et de médicaments est récupérée.
- 3 mai accrochage entre forces partisanes et gouvernementales dans le centre d’AOUZOU un lieutenant et plusieurs soldats sont blesses confiscation d’armes et de munitions
- 16 mai nouvel accrochage sur la piste d’AOUZOU-bardai 3 morts deux autres grièvement blesses-
Mai 68 des combattants TOUBBOUS massacrent la garnison d’un poste situé dans la région d'AOUZOU et récupèrent leurs armes. Ils détruisent en outre deux colonnes de secours de 32 et 100 hommes
- juin 1968 20 villageois sont assassiné par les forces Tchadiennes-
- 1 juillet 1968 les forces régionales de l’armée de libération dirigent une attaque surprise sur la préfecture de MELFI
- 7 juillet 68 aux environs de MELFI l’armée révolutionnaire lance une attaque contre les soldats gouvernementaux. Combat a l’arme blanche pendant 45 minutes : 8 morts et 15 blesses graves du cote gouvernemental, 2 partisans tués
- 25 juillet les partisans attaquent la piste d’AOUZOU- Bardai un convoi militaire de trois camions : 4 tues,4 blesses
- 26 juillet embuscade sur la route relayant Melfi a Fort –Archambault: 2 morts, 10 blesses graves, aucune perte chez les partisans
- 27 juillet embuscade contre les restes de la compagnie précédemment vaincue : 10 tues, 9 blesses graves, 9 prisonniers dont le lieutenant qui est exécute après un verdict populaire. Importante récupération de matériel : 2 camions de transport militaire, 2 mitrailleuses lourdes, 5 mitrailleuses légères.
- aie août le colonel DJOKO commandant la zone de BORkou ennedi-tibesti est victime a la tête de sa compagnie d’une embuscade sur la piste d’Aozou Bardai : 9 morts, 13 blesses

C’est le même jour qu’est décidé l’intervention française

Vive la Légion étrangère
Et quand défilent les képis blancs
Si leur allure n’est pas légère
Ils portent tous tête haute et fière
Et s’élançant dans la fournaise
Le cœur joyeux jamais content
Au son de notre Marseillaise
Savent combattre les képis blancs

Extrait du livre de Repman33

"Sur la terre imprégnée du sang des Légionnaires ,le soleil ne se couche jamais"

(Chapitre 35 )

- 14 janvier 1969 au village de Tidjai situe au sud de Goz-Beida les soldats de l’Ant encerclent le village afin de procéder au recouvrement de l’impôt impayé depuis trois ans les soldats ligotent les villageois et les laissent durant plusieurs heures exposes au soleil 55° a l’ombre. Un groupe de partisans alerté intervient : 15 tues, 9 blesses du cote Tchadien importante récupération de matériel
 -16 février 1969 attaque surprise contre le poste de Kirdimi aux environs de Faya-Largeau: 3 morts, 5 prisonniers
- 27 février 1969 attaque du camp de Tiareb 5 tues, 7 blesses. Les partisans s’emparent de trois mortiers
- 28 févier 1969 a midi sur la route d’Ati-Mongo un convois de soldats de l’ANT tombe dans une embuscade 15 tues du cote de l’ANT dont le préfet de Guera. 4 mortiers sont récupères
- 1er mars 1969 un groupe de commandos du FROLINAT attaque une patrouille de gouvernementale qui stationne au village de SAROUF près de Mangalme a Alo au sud d'Am-Dam :2 tués ,de nombreux blesses
- 12 mars 1969 un groupe de partisans attaque le corps de garde de l’aéroport militaire construit par les israélien et situe près de la frontière Tchado-Soudanaise: 9 tues, 5 blesses du côté du corps de garde. Le sultan Brahim Barka est tué.
- 13 mars s 1969 violent combat dans la localité de Darbïa : 14 tués de nombreux blesses. Partisan tué ;
- 15 mars 1969 l’adjudant chef Orione qui servait dans les sections méharistes Tchadiennes est tué dans le région d’Oum-Hadjar au centre du Tchad
- 13-14 avril 1969 dans la région de Zouar attaque surprise dirigée par contre un groupe de soldats gouvernementaux. Un renfort demandé auprès du commandant de Faya-Largeau est intercepté : 11 soldats tués, 15 blesses, 1partisan tué
- 17 Avril 1969 260 légionnaires a bord de deux avions de l’Uta prennent la direction de Fort Lamy départ de Nice, justification officielle renforcement de l’escale militaire de Fort-Lamy

La représentation va pouvoir commencer, les trois coups sont sonnés, la Légion Etrangere, repésentée par deux compagnies du 2e Régiment Étranger de parachutistes, appartenant a la 11eme Division légère aéroportée d’intervention va commencer.

A cette époque la base 173 de Fort Lamy est avec DAKAR au Sénégal et Diego-Suarez a Madagascar la principale base française des forces en Afrique
Le dispositif comprend 5 a 6.00 hommes. A ceci vient s’ajouter le gros des forces basé dans le sud-ouest et en Corse, qui forment la "11eme division parachutiste légère aéroportée" dont le 2eme REP qui rentre d’Algérie et cantonne a Calvi Corse.
Ce régiment est le "fer de lance" de cette division aéroportée composée uniquement de régiments parachutistes.
La seule intervention de cette division légère d’intervention ayant eu lieu au Gabon en février 1964 dans le but de maintenir en place un putsch dirigé contre le président Leone Mba.
Les forces françaises au Tchad se composaient a cette date de: 12 compagnies d’infanterie nomade, un groupe saharien sur véhicules, une batterie d’artillerie, et 1 escadron blindé qui contrôlait la bande d’AOUZOU
Le Tchad ne représente aucun intérêt économique, si ce n’est celui d’être situé au centre de l'Afrique et de représenter une base de lancement d’éventuelles opérations de soutien militaire des opérations africaines, en vue de la protection des gouvernements mis en place avec la bénédiction du gouvernement francais.
De la base 173 de Fort Lamy camp Dubut peuvent éventuellement partir les opérations de soutien pour toute l’Afrique francophone et du Tchad en particulier.
Les opérations continuent

«la routine…»

Pour la 1ère fois depuis la fin de la guerre d'Algérie la France se trouve engagée par des accord de défense signés en 196O sur la scène Africaine.
Ce pays subit des luttes ethniques amenées par une décolonisation bâclée et une corruption généralisée sur tout le pays.
A partir de 1969 l'Algérie assure la logistique, facilite le transport des éléments et procure une assistance financière au Frolinat.
L'aide est également apportée par le roi Idriss de Libye, puis en 1969 par le Colonel Kadhafi
Cette même année Hissene Habré, dirigeant les forces armées du nord s'allie a la 2em Armée du Sud, avec Goukouni Oudëi, contre le Président Tombalbaye
"Du sable ,des rochers, de maigres arbustes, et accessoirement des hommes, voila le Tchad. Délimité par des frontières totalement arbitraires, le vent du désert se joue de celle ci. Cet état est en fait un accident de l'histoire. Partagé entre le pays des esclaves, les SAra du sud et les nomades esclavagistes les guerriers musulmans du nord, le Tchad n'a été formé que par la volonté et les rêves de grandeur d'une poignée d'officiers et de sous officiers Français et de quelques centaines de Tirailleurs. De leur sueur et de leur sang le commandant Lamy et le Colonel Fargeau ont taillé un empire a la France"
Des 1963 les premiers évènements s’enchaînent.

Le 2eme Rep intervient.

"Pourvu de véhicules antédiluviens l'EMT 1 prend la piste le 28 Avril. Sa première mission le conduit a Mangalmé dans la province du Guéra. Il doit faire de la présence et installer une base avancée a Mongo tout en évitant le contact. Vieux "blédard" De Chastement perçoit pour ses hommes des chèches, des chapeaux de brousse et des lunettes de sable. L'image du Légionnaire enturbanné fait le tour du monde et caractérise les interventions en milieu désertique"
(Colonel Pierre Dufour)
Quelques jours après deux colonnes partent dans des directions différentes vers la région d'Ati et arrivent le 26 a Mongo.
Trois jours plus tard la 2eme compagnie tombe en embuscade devant 25O hommes du FROLINAT, renouant ainsi avec les Camerone en campagne
Les hommes du FROLINAT laisseront 5O hommes au tapis,.
"Cette embuscade était très bien montée écrit le Commandant de Chastenet (commandant l’EMT 1), plusieurs groupes armés en retrait avec mission de stopper les véhicules, deux groupes d'assaut de 15O a 2OO hommes un réseau de choufs sur tous les pitons avoisinants le lieu de l'embuscade, et un chef commandant a distance et au sifflet. Pendant toute l'embuscade un réseau radio sur notre fréquence émettait en Russe des ordres qui coïncidaient parfaitement avec la manœuvre des rebelles"
La ville de Mongo étant reprise a l'ennemi, la 2em compagnie remonte sur Mangalmé
La France envoie des renforts en hélicoptères composes de 6H 34, 2 alouettes, et 3 Tripacer. Un dispositif complet de ravitaillement par air composé d'avions Dakotas et Nord Atlas est aussitôt mis a leur disposition car le ravitaillement ne pouvant se faire par la piste, les compagnies seront ravitaillées par air pendant un an, par des atterrissages et des largages de matériels
Dans les premiers Quatre mois deux cent rebelles sont abattus dont une vingtaine de chefs de l'opposition
En septembre 1969 le Général Arnaud qui depuis le début de l'intervention est en désaccord avec Paris est remplacé par le Général Cortadellas qui commandait depuis le 1er Janvier 1968 la 25ème brigade aéroportée.
"les moyens terrestres, camions, jeeps, auto mitrailleuse sont démesures et les moyens aériens beaucoup trop étriqués pour mener le type d'action que je souhaite mener. Très souvent je suis bloqué par l'absence d'hélicoptères ou d'avions gros porteurs" s'écrie le Général Arnaud.
Cette absence de moyens de transports aériens, dans un pays grand comme trois fois la France, rendra l'opération difficile. Privé de ravitaillement et de logistique le 2em REP devra se débrouiller par ses propres moyens a plus de 1OOO kilomètres de la capitale Fort Lamy, trouvant le contact du Frolinat dans les régions d'Ati, Mangalmé, Melfi, Am Timan, Moussoro, Faya, Fada Zouar et BArdaI
Le premier légionnaire tombé sur la terre Africaine s'appelait Dupuis il sera tué le 4 novembre dans l'assaut d'un piton rocheux tenu par une centaine de rebelles dans la région de Faya-Largeau
Au mois d'octobre il sera suivi de 6 Paras tues lors d'une embuscade
Suivis de 11 quelques semaines plus tard et la liste continue sans que des statistiques précises soient dévoilées par le Ministère de la Défense
Commentaire de France Télévision pas d'inquiétude pour les familles ces 11 morts étaient des engagés"........ (dans le texte)

A douze mille kilomètres de distance
A douze mille kilomètres d'ou tu danses
A douze mille kilomètres d'ignorance
A douze mille kilomètres de navrance
D'indifférence, d'insouciance et de silence
A la minute même ou personne n'y pense
Un Français meurt pour la FRance,
Et la fête continue....
(Michel TAuriac)


L'armement des rebelles s'est principalement crée en récupérant des armes sur les forces armées Tchadiennes. Les rebelles qui sont de véritables spécialistes de la guérilla car ils l'ont toujours pratiqué depuis les débuts de la colonisation infligent de sévères pertes a l'armée Tchadienne qui combat au coté de la Légion Etrangère a tel point que les troupes gouvernementales ne revenant plus des expéditions qu'ils pratiquaient n'osent plus sortir de leurs bases arrières.
L'armement récupéré est constitué de pistolets mitrailleurs derniers cri Israéliens "Uzi" de Mas 39-56, ou 36 de "Stati Italiennes" et de "Mausers"
A partir du mois d'octobre cet armement va se moderniser les rebelles monteront un armement plus lourd sur des 4/4 Toyota armes de mitrailleuses lourdes et de mortiers.

Les deux compagnies du 2em REP, décimées par la difficulté des opérations, le manque de logistique et de ravitaillement les maladies endémiques et les rigueurs du climat seront définitivement rapatriées sur Calvi et relevées par le 3eme Régiment d'infanterie de marine. en Juillet 197O.
En 1 an le 2em REP écrasera les résistants du FROLINAT dans l'Est du pays, et étrillera sérieusement ceux du Nord.
Le 2 eme REP sera engagé pendant vingt cinq ans au Tchad, participant suivant les époques a plus de 1O interventions..... et assurera plusieurs fois par an, l’envoie de compagnies pour maintenir un semblant de paix de 1970 a nos jours. Le 2ème REP est avant tout le Régiment de l'Afrique, de la Yougoslavie et du Kosovo.

C’est une chose d’importance
La discipline a la Légion
L’amour du chef l’obéissance
Sont des plus pures traditions
Et pour notre France chérie
Tous ces étrangers bravement
Viennent défendre notre patrie
Avec honneur et dévouement

Sous soleil brûlant d’Afrique
Cochinchine Madagascar
Une phalange magnifique
A fait briller nos étendards
Sa devise honneur et vaillance
Forme des soldats valeureux
Son drapeau celui de la France
Est un drapeau des plus glorieux
(chant de tradition)

(extrait du livre de Repman33)

«la situation militaire, avant l'intervention du 2ème REP"

"un officier supérieur français"

Le problème n’est pas de savoir si nous allons mettre dix, cent, ou mille rebelles au tapis d’ici le printemps. Le problème n’est même pas de savoir si Mr Tombalbaye mérite objectivement d’être défendu ce serait pareil avec n’importe qui. Le problème est de savoir si la France est prête a faire l’effort financier nécessaire pour acheter la paix en donnant a ce pays les moyens de sa pauvreté.

Jean Miale (très proche collaborateur de Foccard, interview accordé a "France-Afrique")

"Le Tchad est un pays témoin. La décision d’envoyer des troupes françaises au Tchad montre que l’on abandonne pas la politique que les accords militaires impliquaient en Afrique, et finalement dans le monde. L’affaire du Tchad ne constitue pas un simple épisode militaire de maintien de l’ordre au cœur de l’Afrique.

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