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Nghia-Lo
Le
5 octobre, Rocquigny ordonne au 2e BEP de se rendre à Bac-Co,
à six kilomètres seulement de Gia-Hoï. Il faut au
bataillon plus de neuf heures d'une marche épuisante pour réaliser
le parcours. Le commandant Raffalli a allégé les hommes
au maximum. A l'exception de celui de la compagnie Lemaire, les canons
de 57 SR et les mortiers de 81 sont restés à Gia-Hoï.
Les parachutistes sont redevenus des légionnaires confrontés
à un terrain difficile où le viet peut surgir à
chaque seconde :
parachutiste -vietnamien, le dernier camarade du légionnaire,
mais non le moins fidèle. Raffalli s'installe à Bo-Sieng avec son PC. De là, il fait manoeuvrer la compagnie Lemaire et ordonne à la CIPLE de Denoix de Saint-Marc de prendre un piton boisé sur lequel un élément viet gêne considérablement les mouvements du bataillon. Les combats vont durer toute l'après-midi, mais les Vietnamiens de la CIPLE ont enfin le dernier mot. Le 2e BEP occupe les villages dominant ls et la piste de Khau-Vac. Un silence profond remplace le vacarme des armes : Raffalli a perdu le contact radio avec le PC du lieutenant-colonel de Rocquigny. Celui-ci, inquiet, envoie le « 8 » à la rencontre du 2e BEP ; mais les parachutistes coloniaux sont bloqués à Tan-Kouen. Et toujours aucune liaison avec le 2e BEP. A Bo-Sieng, Raffalli s'est enterré en point d'appui et attend l'inévitable charge que ne va pas manquer de lancer le colonel Tan, commandant la 312. Le correspondant de Képi-Blanc a
participé à ces journées des 6 et 7 octobre 1952
: La
situation est délicate. Le 2e BEP compte 26 tués ou disparus
et autant de blessés, qui s'ajoutent aux pertes précédentes.
Toujours sans liaison radio, le commandant Raffalli décide de
décrocher vers la crête de Tin-Kouen où, croit-il
l'attend le 8e BCP. A 04H30, le mouvement commence ; les blessés
à qui l'on impose silence, sont brancardés sous la responsabilité
du capitaine-médecin Châtaigneau. Un seul SCR 300 dont
l'opérateur envoie des messages en l'air, doutant de leur
efficacité. Néanmoins, à 24 kilomètres de
là, le transmetteur de la 15e compagnie du 8e BCP accroche un
message. « C'était inaudible ou presque, raconte le colonel
Bénazé, alors lieutenant commandant la 15e compagnie,
haché et couvert par un feu violent nourri et très proche.
Il fallait faire répéter plus de dix fois le même
mot, pour saisir tout le sens d'un dialogue émouvant et tragique.
La réception du message a bien duré vingt minutes «.
Une liaison très exceptionnelle pour un poste SCR 300. |
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