En
ce printemps 1997, l'Afrique Centrale est une fois de plus en flammes.
Le Zaïre de Mobutu s'effondre et l'on attend la capture imminente
de Kinshasa par les troupes de Laurent Désiré Kabila.
Pour éviter la panique et procéder à une évacuation
des européens dans le calme, la France dispose des troupes
à Brazzaville, juste de l'autre coté du fleuve Congo
qui sépare les deux capitales. C'est l'opération Pélican
1. Dans ce cadre, le 2e REP remplace le 8e RPIMa le 17 mai 1997.
On attendait Kinshasa et soudain c'est Brazzaville qui s'enflamme.
En vue des élections, le président au pouvoir Pascal
Lissouba, un Kongolais, édicte un décret en vue de
dissoudre les milices privées.
Le 6 juin dans, le cadre de ce décret, une partie de l'armée
régulière attaque la résidence de Sassou Nguesso, un "Mbochis", ancien Président et chef de la
milice des "Cobras". L' opération échoue
et met le feu aux poudres.
Une partie de l'armée passe à Sassou N'Guesso, tandis
que Lissouba fait venir des renforts pour épauler ses milices
"Zoulous". Brazzaville est rapidement coupée en trois
parties, celle au sud étant controlée par une autre
milice, les "Ninjas". On se bat a l'arme lourde pour
le contrôle du centre-ville.
Les autorités congolaises sont completement dépassées
par les événements et un grand nombre de miliciens
et de soldats ivres ou "chanvrés" échappent
totalement au controle de leurs chefs. Dans ce contexte plusieurs
Européens sont molestés, aussi le REP multiplie-t-il
les évacuations des ressortissants. Dans la nuit du 7 Juin
la 3ème section de la 1ère Compagnie est violament
prise a partie par des "zoulous" non loin de la Présidence.
Une roquette de R.PG 7 blesse grièvement trois Légionnaires. Le capitaine Trotignon, commandant de Cie réusit a calmer
le jeu, mais les Congolais ouvrent a nouveau le feu sur des éléments
de la C.E.A et sur l'ambulance venue chercher les blessés?
Le radio d'une équipe des Groupes Commandos Parachutistes
du REP est tué d'une ballle en plein coeur. Cette fois les
parachutistes ripostent : un véhicule "Mamba" est
touché par une grande a fusil et quinze "Zoulous"
dont un officier supérieur sont tués. Les Congolais
décrochent immédiatement et le REP ne sera plus jamais
pris a partie. Ces évènements vont décider
Paris a intervenir : ce sera l'opération "Pélican
2. Des renforts du 2ème Régiment Etranger d'Infanterie, et du 1er Regiment Etranger de Cavalerie securiseront l'aéroport
tandis que le REP est des éléments du COS se chargeront
des opérations d'évacuation. À partir de
Orstom, un centre de recherche botanique où le colonel Puga
a installé son PC, la 1ère compagnie, la CEA et le COS vont
participer à la recherche, à la protection, voir au
sauvetage des étrangers présents dans Brazzaville.
Sur informations fournies par l'ambassade ou de simples particuliers,
les légionnaires parachutistes forment de petits convois,
en général composés de deux VAB et d'un VBL,
pour partir à la recherche des personnes signalées.
Ces
missions sont extrêmement dangereuses car même si les
véhicules français ne sont plus directement visés
depuis "l'affaire" du 7 juin, les combats continuent
et les Congolais, qui ont la détente facile, tirent à
tout bout de champ sur des cibles réelles ou supposées.
Preuve que l'Afrique a bien changée, ces tirs plus seulement
avec des armes declasées mais avec des types BM-21, ZSU 23/4
et toute la panoplie des mortiers russes.
Souvent,
l'armée régulière ouvre le feu sur les opposants,
juste avant le passage des Français, afin d'attirer sur
eux les tirs de riposte.
L'opération
se termine le dimanche 15 Juin a 18 heures et les forces françaises
auront réussi à évacuer 5 900 ressortissants
étrangers.
Le REP est la dernière unité a quittter le pays.
Quelques heures avant d'évacuer une salve de quatre coups
de mortiers ; crible d'éclats le paquetage
du lieutenant-colonel Morin, chef d'état-major
Dans les rues dévastées les VAB de la 1ère
compâgnie vont rechercher les ressortissant etrangers bloqués
par les combats.
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