En
1992, la situation de la Somalie, à l'image de nombreux pays
d'Afrique depuis la décolonisation, est désespérée.
À la famine chronique s'ajoute la guerre civile, que l'on
peut même qualifier, dans certaines parties du pays, de clanique.
Les ONG, systématiquement rackettées, vont par l'intermédiaire
des médias, alerter l'opinion publique. Pour protéger
la population et assurer acheminement des vivres, les États-Unis
lancent la première "guerre humanitaire" concrétisée
sur le terrain par l'opération Restore Hope.
La
France participe à cette intervention dans le cadre de l'opération
Oryx.
La 3e compagnie fait partie de l'imposant dispositif qui investit
Mogadiscio à partir du 9 décembre. La compagnie est
intégrée aux "Marines" Américains
de l'USMC. A 20h30 la 1ere section est prise sous le feu et riposte
pour se dégager. Appuyée par les LVT-7 et LAV des
"Marines" les
légionnaires vont pendant plusieurs jours contrôler
I'accès du centre ville. Les postes sont souvent harcelés
et le 10 décembre, un véhicule force un barrage, ce
qui entraîne la riposte des légionnaires et d'un blindé
américain qui ouvre le feu. Dans les jours qui suivent,
les parachutistes du REP et les "marines", qui travaillent
en commun investissent Baïdoa et y récupèrent
un important matériel y compris des obusiers D-30 et des
vehicules armés de canons bitubes de 23MM.
Le 20 décembre, deux sections interviennent de nuit sur une
embuscade de nuit où le COS est engagé.
À partir du 25 décembre, la 3e compagnie quitte le
giron Américain pour retrouver le BAT13 formé par
la 13 ème demi-brigade de la Légion Etrangère.
Escortant
des missions humanitaires dans le centre du pays la 3ème
compagnie restera encore un mois avant de quitter le pays.
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