Louis-Pierre
Martin "Officier du 1er REP"

Né
en 1924, Louis Pierre Martin n'a que 20 ans lorsqu'il rejoint les FFI
des maquis de Bretagne et gagne sa première citation à l'ordre
de la division. Il est décoré de la croix de guerre 1939-1945.
Comme
de nombreux jeunes gens issus des armées de la Libération,
il décide de poursuivre une carrière militaire qui, à
l'issue d'une scolarité à Saint-Cyr et à l'école
d'application de l'Infanterie à Auvour, le mène droit à
la Légion étrangère. Après un court passage
au 1er Etranger, le lieutenant Martin rejoint la 13e BLE où il sert
durant ce premier séjour jusqu'au mois d'avril 1950.
Ayant découvert les formidables possibilités des TA P, leur
dynamisme, leur jeunesse et la foi qui les anime, le jeune officier se
porte volontaire pour les parachutistes et est affecté au 3e BEP
en Tunisie.
Désigné pour servir au 1er
BEP, il rejoint son unité
en Indochine, le 20 janvier. Commandant la 3e compagnie, celui que ses
pairs du batailIon ont surnommé "Loulou" donne les
plus belles preuves de courage, de fougue et de valeur militaire.
Ses actions d'éclat à Dien-Bien Phu font entrerl e capitaine
Louis Martin dans la légende des légionnaires parachutistes. C'est
cet officier, mûri par les épreuves des combats et par les
souffrances endurées dans les camps de concentration "vietminh"
que le commandant Jeanpierre accueille à Zeralda le 11 mai 1955.
Quelques mois de "réinsertion" au sein du tout nouveau
1er REP, puis le capitaine Martin prend le commandement de la 1ère
compagnie avec
laquelle il se lance dans la grande aventure algérienne. ll a très
vite l'occasion de démontrer ses brillantes qualités de
chef de guerre lors de l'opération des 29 et 30 décembre 1955 le long de
l'oued Hanech dans les Nementchtas Sa compagnie accroche à nouveau
à Four-Metleg dans le même secteur le 30 Janvier 1956, puis
participe a une importante opératin de secteur, du 22 au 26 Mai
dans le Bouzegza.
Au cours de cet engagement, au prix de pertes minimes, le capitaine Martin
délivre un prisonnier, abattent 48 hll, en capturent 7 et récupérent
un important sotck d'armes de guerre.
Ses résultats valent au capitaine Martin une nouvelle citation
et l'attribution de "la croix de la valeur militaire".
Vient ensuite l'intermède de Suez , le débarquement a Port-Fouad
et la course le long du canal.
Parlant de son officier, le lieutenant-colonel Brothier résume
"Est tout à la fois un combattant brillant, un commandant
suivi et écouté un camarade charmant et un officier-parachutiste
de très grande classe".
Le
capitaine Martin participe a la bataille d'Alger avec le Régiment. Une mision qu'il conduit avec son efficacité coutumière, et qui lui vaut en Avril 1957 une neuvième citation pour s'être distingué au mois de Février en attaquant avec
succés l'infrastructure politico-militaire des rebelles a Alger.
Mais pour ce militaire dans l'âme et ses compagnons, les miasmes
des ruelles de la Casbah ne vaudront jamais le face a face des "djebels" contre des "Katibas" qui jouent crânement leur
chance.
Ainsi, le 17 mai 1957, dans le djebel Bou-Zegza, le capitaine Martin,
à la tête de son unité, combat pendant plus de six
heures pour anéantir une bande rebelle qui laisse sur le terrain
83 tués, 3 prisonniers, 52 fusils et 5 pistolets -mitrailleurs.
Du 27 novembre 1957 au 19 janvier 1958, les opérations se succèdent
dans la région de Touggourt ; le 24 Janvier au djebel Mahouna il
s'élance a l'assaut des rebelles et neutralise les résistances
d'armes automatiques par une série d'engagements au corps a corps.
Au
mois de Mars c'est l'apothéose : le 18 au djebel Marioun,son unité
est engagée dans un difficile combat dont elle sort vainqueur après
avoir mis hors de combat 15 HLL et abattu le chef des terroristes de Bône
Le 24, on le trouve à l'oued Bou-Handam, puis le 29 au Chaba-Ben
Saïd. Ainsi, durant cette phase de la bataille des frontières,
en 12 jours, le capitaine Martin et sa compagnie présentent un
bilan éloquent : 94 HLL tués, 3 mitrailleuses, 4 fusils-mitrailleurs,
74 armes de guerre individuelles saisies. Une nouvelle palme sur sa "croix
de la valeur militaire" récompense ses mérites et au
mois d'octobre, il est élevé au rang de "commandeur
de légion d'honneur".
La bataille des frontières terminée, au mois d'août
1958, Louis est muté à l'état-major des armées
à Paris. Mais le capitaine est un homme de terrain. Ayant été
nommé chef de bataillon, il demande à ses supérieurs
à reprendre du service dans un corps de troupe. Ses souhaits sont
exaucés. Le 1er juin 1959, il retrouve le REP à Zeralda.
C'est l'époque du "plan Challe". Le commandant Martin
commande un sous-groupement et participe à l'élimination
des bandes et à la pacification dans le douar llloulu-Ou-Matou
en Grande Kabylie pendant le mois de mars 1960, et dans la région
de El-Heitt, du douar Beni-Amrou (zone Ouest-Constantinois) au début
du mois d'avril.
Mais voici que le commandant Martin est muté hors Légion
à compter du ler janvier196. Il rejoint les FFA, puis le 126e RI
à Brive.
La
disparition du ler REP alliée au sort de ses camarades, la fin
tragique de l'Algérie française influent sur son état
de santé et le 5 janvier 1962 il est hospitalisé a Paris.
Conséquences
d'infirmités graves et incurables contractéees au combat, cette
hospitalisation met un terme a une carrière prometteuse et le chef
de bataillon Martin est rayé des controles le 8 janvier 1963 apres
18 ans de service dont 12 a la Légion Etrangère.
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