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Un entretien avec Madame Geneviève de Galard



Elle fut la seule Française à vivre l'enfer du camp retranché de Dien Bien Phu, soumis au pilon-nage de l'artillerie vietminh. Convoyeuse de l'armée de l'air, Geneviève de Galard fit alors preuve, de l'avis général , d'un dévouement inépuisable . Après un long silence, elle a publié ses Mémoires et prend la parole.

Si vous vous reportez au moment de votre départ d'Indochine, quelles sont les raisons de gagement ?


Adolescente, l'Indochine m'attirait déjà. En 1953, la guerre durait epuis sept ans et il y avait de nombreux biessés. Étant infirmière, il m'a paru naturel d'aller là où je pourrais rendre service. Il y avait entre la France et l'Indochine un courant extraordinaire, et on sentait une reconaissance, dans les deux sens du terme, pour l'aide apportée par les Français.


lProvidentiellemnt entiellement, j'ai connu l'existence du corps des convoyeuses de l'Air, corps basé à Paris, et qui assurait des missions en Indochine et en Afrique .En rejoignant les convoyeuses pour une durée déterminée, cela me permettait de ne pas laisser seule trop longtemps ma mère mençait à perdre la vue.


Quelle représentation vous faisiez-vous de ce qui vous attendait à Dien Bien Phu ?

Bien sûr, je ne m'attendais pas à être enfermée dans une guerre de tranchées, mais je savais que j'aurais à soigner des blessés dans des circonstances souvent très difficiles : l'exemple de nos aînées nous renseignait sur ce point. J'avais peut-être entendu parler de la « sale guerre » par une presse manifestement orientée contre l'oeuvre française, mais cela ne correspondait pas du tout à mon sentiment personnel, surtout depuis que le maréchal de Lattre avait dit aux combattants : « Vous ne vous battez pas pour la France, vous vous battez pour les Vietnamiens qui refusent le joug communiste et vous ne connaîtrez jamais de guerre plus désintéressée.

Le fait d'être née dans la maison de Galard-Terraube a-t-il eu une incidence sur votre vocation ?


Les Galard ont servi aux Croisades, puis sous Jeanne d'Arc. Mon père était officier de réserve, ses deux frères officiers de carrière. J'appartiens donc à une famille profondément patriote. Tout cela a naturellement joué.

Au regard des vôtres, ce départ pour le front a dû surprendre ; au regard de la communauté militaire masculine, votre présence sous le feu a dû étonner...


Ma mère s'inquiétait pour moi, mais depuis 1946 des femmes servaient en Indochine. D'autre part, les « Rochambelles », ambulancières de la 2' DB, avaient débarqué avec Leclerc, et témoignèrent souvent d'un courage héroïque lors-qu'elles suivaient les troupes au combat.
En Indochine, je n'ai jamais été victime de la moindre marque de misogynie, bien au contraire, et malgré cela ma présence en surprit plus d'un : « Tiens, une femme ici !» me lança un petit parachutiste qui venait d'atterrir auprès de moi et n'en revenait pas... En revanche, j'ai reçu de multiples témoignages de gratitude, tel celui de Courtiade, paraplégique, me confiant : « Quand vous entrez dans mon abri, mon moral remonte de 100 % !» Très vite, je me suis rendu compte qu'au-delà des soins médicaux, la présence d'une femme sachant manifester ce qu'il
faut de tendresse et de compassion n'était en rien négligeable pour les grands blessés, et ce dans des conditions extrêmes.

En quoi consistait, au jour le jour, votre activité à Dien BienPhu ?


Avant l'attaque du 13 mars, notre travail consistait à évacuer les blessés et les malades, et à les soigner au cours des vols vers Hanoi et l'hôpital Lanessan. Après le 13 mars, nous sommes allés les chercher de jour puis de nuit, sous les tirs d'artillerie, dans des conditions souvent très difficiles, tous feux éteints, moteur coupé.
Lorsque mon avion fut accidenté, le 28 mars, mon travail de convoyeuse se trouva interrrompu, mais je continuais à jouer mon rôle d'infirmière. Lors de la grosse attaque du 30 mars, je fus chargée par le docteur Grauwin de déconnecter les blessés (piqûres intraveineuses de phénergan dolosal) pour atténuer leurs souffrances puis, très vite, ce médecin me donna la responsabilité des quarante plus gros blessés qui occupaient les abris de l'antenne chirurgicale centrale, proche du PC du lieutenant-colonel Langlais et du PC du colonel de Castries, ce souterrain de toutes les détresses. Non seulement je faisais les soins, tels pansements et piqûres, mais je distribuais deux fois par jour une bonne soupe de légumes et je m'efforçais de remonter le moral des affligés.

Comment, jeune femme de vingt-neuf ans, avez-vous réussi, moralement et physiquement, à

« tenir le coup » ?

Le spectacle des amputations, des faces mutilées, des corps déchirés, des hommes sur le point de mourir, était difficile à soutenir. La privation de sommeil n'arrangeait rien. Cependant, je ne crois pas avoir jamais eu peur ni pleuré ; j'avais trop à faire pour penser à moi, mais je souffrais du sentiment d'impuissance que nous ressentions à ne pouvoir les sauver tous et parfois même à ne pouvoir les mettre tous à l'abri. J'ai toujours gardé espoir. Mon caractère et la foi catholique, car je suis croyante, m'ont permis de « tenir le coup ». Je savais qu'il y avait un risque, et, lors de la nuit du 27 au 28 mars, j'ai écrit à ma mère une longue lettre au cas où je reviendrais pas.

Après la chute du camp retranché, vous avez été détenue dix-sept jours par le Vietminh. Dans quelles conditions ?

Le 7 mai, le Vietminh nous a fait sortir de nos abris, puis vint le contrordre et en revenant vers l'antenne nous avons croisé les colonnes de prisonniers français : un affreux souvenir. Deux cadres vetminh me convoquent dans l'espoir que je coopérerais. Je réclame aussitôt l'évacuation des blessés. Dans l'antenne médicale, nous passons trois jours sans électricité. Les Viets s'emparent des pansements et des médicaments ; nos chirurgiens ne peuvent plus opérer. Pourtant, les médecins viets se montrèrent assez corrects à notre égard. La plupart avaient été formés par le professeur Huard, doyen de la faculté de médecine de Hanoi.

Au nombre des personnalités remarquables ou attachantes rencontrées à Diên Biên-Phu, quelles sont les plus présentes à votre souvenir ?


Sans doute le lieutenant-colonel Bigeard et le lieutenant-colonel Langlais – celui-ci, forte tête et grand coeur, fut l'âme de la résistance–, mais je n'aurai garde d'oublier Simon Marie, que l'explosion d'une grenade rendit aveugle à dix-neuf ans, ou Hantz Haas, jeune légionnaire allemand, d'un moral de fer quoique amputé des deux bras et d'une jambe, et qui me lança :

« Geneviève, quand tout cela sera terminé, je vous emmènerai danser ! »

Vous avez long-temps gardé le silence. La seule dignité commandait-elle cette attitude ? Ou considériez-vous que l'opinion n'était plus en état de recevoir certaines vérités ?


Longtemps je me suis tue, car mes camarades étaient encore prisonniers. Réserve qu'interpréta faussement Lucien Bodard quand il crut devoir publier un article intitulé . « L'ombre du Vietminh plane sur Geneviève de Galard ». Au vrai, ce fut un homme, lui-même longtemps silencieux, puis convaincu de la force du témoignage, qui me persuada d'écrire, j'ai nommé Hélie de Saint Marc.

Quelle empreinte laisse en vous aujourd'hui , l'enfer de Dien-Bien-Phu ? Avez-vous tiré de l'épeuve un enseignement que vous souhaiteriez de faire partager


Je souhaiterais que le courage , la solidarité , le sens de l'honneur ne soient jamais oubliés, et qu'ils servent d'exemple aux jeunes , qui sont l'avenir de la France .Toute vie vaut la peine d'être vécue et elle est belle dans la mesure où on lui donne un sens et qu'on vit généreusement. Ceux qui ont sauté dans la cuvette trois jours avant la fin , pour certains d'entre eux sans être brevetés et sans saut préalable, quand tout était consommé ,ceux-là illustrent à jamais ces vertus .

Qu'un Georges Boudarel tortionnaire au service du`Vietminh ait pu trouver place au sein de l'Université française, vous inspire-t-il ?

Je n'ai pas compris que ce soit possible. Je forme tous mes voeux pour que M. Sobanski, président de l'Assiociation des Anciens du Camp 113, obtienne la condamnation de Boudarel, condamnation de principe maintenant qu'il est mort par la Cour de Justice Européenne .

 

Celles dont on ne parle jamais


II y a celles dont on ne parlait jamais, dont on parlera si peu, les petites putains des BMC. Onze ont été capturées à Dien Bien Phu. Les Algériennes ont été libérées, tout au moins celles qui ont survécu au siège puis à la longue marche et à la détention.

Les Vietnamiennes ont disparu, toutes et pour toujours. Un journaliste, Alain Sanders, rencontrant des années plus tard le docteur Grauwin, lui demande s'il a connu le sort des prostituées du BMC de la Légion, les Vietnamiennes donc, dont personne n'a plus entendu parler.

II publie le récit de Grauwin dans le journal Présent daté du 12 mars 1992: « Ces filles étaient des soldats. De vrais soldats. Elles se sont conduites de façon remarquable. Tous mes blessés, tous mes amputés, mes opérés du ventre étaient à l'abri dans des trous souterrains. Et il fallait qu'ils pissent, qu'ils fassent leurs besoins, qu'ils fassent un peu de toilette. Ces sont ces femmes, ces prostituées transformées en "anges de miséricorde" qui m'ont aidé à les aider, qui ont permis à nos blessés de supporter leurs misères. Elles les ont fait manger, boire, espérer contre toute espérance... »
De la suite, de leur agonie, il n'y a plus de témoins directs, simplement le récit que Grauwin a recueilli plus tard, parce qu'un commissaire politique, dans un camp, a parlé de ces femmes à un prisonnier :
« Pourquoi un commando de femmes contre nous ?
– Il n'y avait pas de tel commando.
– Si, elles nous ont tiré dessus... »
Ainsi donc, les filles des BMC, infirmières au plus fort de la tragédie, auraient-elles aussi pris les armes lorsqu'elles n'ont plus eu d'espérance à offrir. Grauwin sait qu'elles ont été rossées, tabassées, affamées. Elles n'ont cessé de crier à leurs bourreaux qu'elles étaient françaises qu'à l'instant où elles ont reçu, l'une après l'autre, une balle dans la nuque...

 

 








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